Objectif. – Depuis les années 2000, en France, les politiques de « santé mentale » s’appuient sur des données probantes. Concernantles psychothérapies, l’expertise de l’Inserm, publiée en 2004 et concluant à l’absence de preuve d’efficacité pour la psychanalyse, reste une référence importante. L’objectif de cet article est d’en réinterroger la valeur scientifique, quinze ans après.
Méthode. – Après avoir fait retour au contexte de rédaction du rapport et aux controverses ayant entouré sa publication, nous proposons une revue des études d’efficacité ayant depuis évalué la psychanalyse. Cette littérature récente, principalement internationale, reste assez méconnue en France.
Résultats. – Le rapport d’expertise de l’Inserm, pour part recevable à sa parution, apparaît aujourd’hui relativement daté, tant au plan méthodologique que dans ses conclusions. Les plus récentes études d’efficacité démontrent en effet que les thérapies psychanalytiques et cognitivo-comportementales ne présentent pas de différences notables d’efficacité, pour la quasi-totalité des troubles connus.
L’Évolution Psychiatrique – Available online 29 July 2020 https://doi.org/10.1016/j.evopsy.2020.04.009